Rencontre avec Sabine PERNET
Sabine PERNET, bonjour.
Vous êtes sophrologue, très présente sur les réseaux sociaux et vous publiez chaque année une enquête sur le métier de sophrologue.
C’est ce qui m’a amené à vous proposer cette rencontre pour faire connaitre votre travail à nos lecteurs.
Merci Judith de votre intérêt.
Pouvez-vous nous dire quelle est votre formation initiale et plus largement, l’horizon dont vous êtes issue ?
Oui, volontiers.
Je suis issue du domaine hospitalier où j’ai longtemps exercé dans différents services : (cardiologie, psychiatrie maternité et soins à domicile notamment).
Qu’en est-il de votre rencontre avec la sophrologie ?
J’ai rencontré la sophrologie au cours de mes grossesses car je suis maman de 3 enfants dont des jumeaux.
Ce fut une rencontre opportune et aidante mais c’est bien plus tard que j’en suis venue à me former car j’aimais profondément mon métier de soignante.
C’est avec tristesse que j’ai observé les changements, nombreux et progressifs, dans le monde hospitalier avec des restrictions de personnel qui en ont profondément modifié la pratique et le sens.
Ces conditions de travail n’étaient plus en phase avec mes valeurs et c’est dans ce contexte que je me suis posée la question du sens que j’attribué à mon travail.
Cette interrogation fut également renforcée au plan familial après la naissance de mes derniers, car mon mari voyage beaucoup et je devais donc être disponible pour mes enfants.
Je ne voulais pas quitter les soins et il a été pour moi comme une évidence de me former à la sophrologie.
Quelle école avez-vous choisi ?
Je me suis formée à l’Institut de Sophrologie Humaniste de Lille dirigé par Jacqueline BAUDET, car l’enseignement correspondait à ma vision. C’était il y a 10 ans.
J’ai commencé à exercer avec des groupes puis en cabinet et j’ai très naturellement basculé vers un exercice libéral, cela sans quitter le monde hospitalier puisque j’exerce toujours auprès des soignants, notamment en gestion du stress et des émotions.
Parlez-nous du démarrage de votre activité de sophrologue.
J’ai démarré au sein d’un pôle santé dont je me suis retirée il y a un peu plus de 3 ans pour disposer d’un espace plus spacieux et calme.
J’exerce à Béthune mais je travaille également avec les hôpitaux Saint-Vincent et Saint Philibert de Lille.
Je crois savoir que votre pratique est très diversifiée ?
Oui, en effet. J’exerce auprès de différentes structures : CCAS (Centre communal d’action sociale), EHPAD ainsi qu’à La Chrysalide, lieu d’accueil pour un public présentant une addiction à l’alcool.
J’interviens également dans différents établissements scolaires, des relais d’aidants ainsi que dans de nombreuses entreprises.
Votre pratique est très diversifiée ! Quelle est votre vision de la sophrologie ?
Ma pratique est effectivement très diversifiée avec un panel d’âge très large allant de la maternelle aux personnes âgées en EHPAD car la sophrologie s’adapte très bien, quel que soit l’âge !
Je travaille beaucoup en réseau avec d’autres soignants : sophrologues, psychologues, médecins, professionnels des métiers du social… Car cela permet un travail plus efficace.
Avez-vous des spécialisations ?
Je suis spécifiquement formée en gestion du stress et en hypnose Ericksonienne, ce qui m’a permis de renforcer mes techniques de visualisation.
Sabine, ce qui m’intéressait aussi en vous rencontrant, c’était de comprendre votre investissement vis-à-vis de la sophrologie et de ceux qui l’exerce. Pourquoi publier chaque année une enquête sur le métier de sophrologue ?
Parce que cela correspond aux questions que je me suis posée préalablement à ma prise de décision puis au moment de mon installation !
Aujourd’hui je souhaite partager mon expérience et ma compétence sur les réseaux sociaux pour grandir en commun, tous ensemble, au sein de la profession.
C’est pour cela que vous avez créé un guide d’installation du sophrologue disponible au format électronique ?
Oui, tout à fait.
C’est aussi pour cette raison que je me suis inscrite au SSP (Syndicat des Sophrologues Professionnels), pour promouvoir la sophrologie et obtenir sa reconnaissance en tant que métier et peut-être au-delà du RNCP obtiendrons-nous un jour un diplôme d’état ?
J’exerce depuis plus de 10 ans maintenant et la sophrologie continue de m’enrichir au plan personnel et professionnel.
Je considère que, grâce à la sophrologie, chaque personne va pouvoir trouver en elle des ressources pour faire face aux défis du quotidien.
Chacun peut apprendre à se distancier des situations pour disposer d’une prise de recul et ainsi mieux se connaître pour changer de regard sur son environnement pour mieux l’appréhender et vivre en harmonie.
Sabine merci au nom de la SFS et belle continuation à vous !
Propos recueillis par Judith Dumas
Site internet de Laurence ROUX-FOUILLET : https://www.espaceducalme.fr/