Le réseau des écoles - Ecole Alsacienne de Sophrologie
Sandrine SARRAILLE, bonjour, vous êtes sophrologue, sophro-Analyste et psychopraticienne, titulaire du Certificat Européen de Psychothérapie.
Vous êtes la fondatrice du CESA, le Centre d’Etudes de Sophrologie Appliquée de Nouméa que vous co-dirigez avec votre associée Marie-Pierre BERMEJO FORMET.
J’ai le plaisir de vous interviewer aujourd’hui afin de présenter votre école à nos adhérents.
Comment vous est venue l’idée de créer une école de sophrologie à Nouméa ?
Tout d’abord, j’ai moi-même été formée à la sophrologie par Jean-Pierre Hubert, l’un des pères fondateurs de la sophrologie en France et je suis sortie diplômée de son école, l’EDHES, en 2005.
Auparavant co-gérante d’un organisme de formation, j’ai ouvert mon cabinet de sophrologue libérale en 2007.
J’ai alors très rapidement été sollicitée par mon entourage professionnel pour ouvrir une école et c’est sur ces invitations, identifiant dans ces demandes un véritable besoin, que j’en ai pris la décision, en mai 2011. La première promotion s’est ouverte en septembre 2011.
Marie-Pierre, elle-même diplômée du CESA, a collaboré avec moi pendant 4 ans sur différentes activités avant de me rejoindre dans l’aventure de co-gérance en 2016.
Quelles ont été vos priorités ?
Dès le départ, mon objectif était d’offrir aux étudiants, futurs sophrologues, une formation complète, dispensée par plusieurs enseignants, tous référents dans leur domaine de compétences, afin de proposer un enseignement riche, multiple et respectueux d’une sophrologie plurielle.
Comme se compose votre équipe pédagogique aujourd’hui ?
L’équipe enseignante compte 10 formateurs. 8 sont sophrologues et tous disposent d’un métier initial différent, ce qui fait la force et la richesse de notre enseignement.
Il y a ainsi un médecin sophrologue qui enseigne la sophrologie sous l’angle du biologique et du cellulaire ; un professeur de philosophie et sophrologue qui aborde l’axiologie et les valeurs existentielles de l’être ; une psychologue clinicienne et sophrologue, afin d’apporter une réflexion nourrie sur la relation d’aide en sophrologie, la posture du sophrologue et toute la dimension psycho pathologique de nos champs d’intervention.
Nous abordons les applications de la sophrologie en différents milieux, notamment hospitalier, en lien avec une intervenante experte, infirmière et sophrologue.
Marie-Pierre et moi-même faisons également partie de cette équipe pédagogique.
Nous sommes toutes deux consultantes et formatrices en entreprise et nous transmettons notre expérience de la sophrologie appliquée au monde de l’entreprise à travers l’analyse des risques psycho-sociaux et la gestion du stress, notamment.
La sophrologie appliquée au domaine du sport est également enseignée, en lien avec un autre de nos intervenants experts, professeur de sport et sophrologue.
Notre équipe compte aussi une sophrologue spécialisée dans la prise en charge du sommeil et des acouphènes.
Enfin, une formatrice en gestion et comptabilité ainsi qu’un formateur en marketing et communication, tous deux non sophrologues, complètent cet effectif pour permettre à nos étudiants de préparer le titre RNCP et d’aborder les questions de l’installation professionnelle.
Vous parlez de votre équipe avec beaucoup d’enthousiasme !
Oui, en effet. Vous l’aurez compris, chère Judith, notre équipe pédagogique est notre plus grande richesse, celle dont Marie-Pierre et moi sommes les plus fières ! C’est aussi une spécificité du CESA sur le territoire Calédonien.
Comment s’organise l’enseignement ?
La formation se déroule sur 2 années consécutives pour un total de 300 heures organisées en week-ends et en soirées.
Le titre est sanctionné par différents examens, pratiques et théoriques puis par la rédaction et soutenance d’un mémoire.
La formation permet la délivrance du titre RNCP par la Société Française de Sophrologie.
Quels sont les profils de vos stagiaires ?
La moyenne d’âge de nos stagiaires est de 40 ans ; la plus jeune ayant actuellement 22 ans et la plus âgée, 66 ans.
Compte-tenu de la spécificité de Nouméa, collectivité d’outre-mer, certain(e)s sont des métropolitains de passage, en mission professionnelle. D’autres sont installés à Nouméa depuis de longues années ou natifs de l’île plus communément appelé « Le Caillou ».
Il y a 1 promotion par an qui ouvre, en principe au mois de juillet, et qui compte 10 à 15 personnes. La plupart des stagiaires exerce déjà une activité professionnelle en entreprise ou en institution dans différentes fonctions, comme les ressources humaines par exemple ou l’enseignement ; d’autres sont issus de professions de santé ou sont des parents au foyer désireux de de s’ouvrir à une nouvelle profession.
Comment s’insère la sophrologie à Nouméa et quelles perspectives vos étudiants peuvent-ils envisager ?
Le CESA est depuis quelques années sollicité pour proposer des stages aux étudiants, en particulier à la ville de Nouméa, chez les pompiers par exemple ; par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie mais aussi par différentes associations de type CCAS ou encore le centre hospitalier territorial de Nouvelle-Calédonie.
Plus récemment la Mutuelle des Fonctionnaires a commencé à proposer un remboursement partiel de deux séances de sophrologie par an. Les choses se développent donc positivement !
Sandrine, merci pour cette interview pleine de soleil et d’enthousiasme !
Un mot de fin qui vous ressemble à l’attention de nos lecteurs pour la terminer ?
Sourire… Je suis très attachée à une valeur de créativité.
La sophrologie, enseignée, doit être appropriée par chacun pour créer et développer sa propre pratique, en lien avec ses ressources intérieures et ses résonances, afin de faire sens …
Interview réalisée par Judith Dumas
Pour découvrir le CESA : https://cesa-noumea.com/
Mise à jour février 2021: Le CESA a depuis cette interview cessé son activité de formation.