Le réseau des écoles - Ecole Supérieure de Sophrologie Appliquée
Bonjour Anne ALMQVIST vous êtes la fondatrice et directrice de l’ESSA, Ecole Supérieure de Sophrologie Appliquée, et votre école est membre du réseau de la SFS de longue date.
J’ai le plaisir de vous interviewer pour présenter votre école à nos adhérents, sophrologues et aspirants sophrologues.
Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes venue à fonder cette école ?
Oui, très volontiers, avec plaisir.
Infirmière de formation, j’ai toujours été passionnée par la transmission des savoirs.
J’ai ainsi d’abord enseigné en IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) et en services de cancérologie pour le personnel soignant, notamment sur les thèmes de la relation d’aide et la gestion du stress.
En 2000, j’ai eu le bonheur de me former auprès d’Alfonso CAYCEDO à travers un master en sophrologie.
Encouragée par cette rencontre que j’ai vécue comme extraordinaire, j’ai fondé mon école en 2004.
Quel bel enthousiasme, Anne ! Pourquoi transmettre la sophrologie ?
J’ai coutume de dire qu’on m’a transmis une méthode, et moi j’ai voulu transmettre un métier !
En 2005, j’ai créé un programme de formation en sophrologie destiné aux personnes souhaitant entamer une reconversion professionnelle.
Dispensé par des formateurs issus du milieu médical et de l’entreprise, ce cursus permettait de se former à l’exercice du métier de sophrologue, et il a obtenu la reconnaissance de la Société Française de Sophrologie, dont je me suis rapprochée à cette date.
En 2008, j’ai participé aux États Généraux de la Formation organisés par la SFS, le SSP et la FEPS et nous avons établi le socle fondamental de la formation sur 2 ans.
S’en est suivi la création du titre RNCP, sous l’égide de la SFS et de son réseau d’écoles.
On perçoit chez vous une appétence forte pour la pédagogie Anne, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre vision, le suivi des apprenants par exemple ?
Notre équipe d’enseignants compte 14 formateurs, dont une responsable pédagogique, Manon Soupault, dont la fonction médiatrice est déterminante.
En effet, Manon assure un suivi pédagogique personnalisé pour tous nos stagiaires avec bienveillance, rigueur et assiduité.
C’est elle aussi qui entretient les liens utiles entre les stagiaires et les enseignants.
L’objectif de l’ESSA étant la réussite dans la professionnalisation de nos stagiaires et futurs sophrologues, Manon a mis en place un dispositif en prévention des décrochages.
Vous avez donc un soin particulièrement attentif à vos stagiaires !
Qu’en est-il de la transmission des savoirs ? Il me semble que vous avez beaucoup travaillé à mettre en place une approche innovante ?
Oui, en effet et cela a été rendu possible en premier lieu grâce à notre équipe enseignante, constituée de longue date, ce qui rend les échanges fluides.
Nous nous sommes tous formés à l’ingénierie de formation et avons mis en place une pédagogie inversée.
Pour nos lecteurs, pouvez-vous expliciter très simplement ce concept de pédagogie inversée ?
Oui, volontiers. Les apprenants sont invités à préparer leurs cours chez eux à l’aide d’audios et de power-points commentés enregistrés par l’enseignant.
Ensuite, ils participent lors des formations à des mises en applications professionnelles et des activités de groupe, réalisées à partir du travail déjà préparé chez eux.
Cette pédagogie est très « capacitante » car elle facilite les apprentissages et multiplie les interactions, entre enseignants et apprenants d’une part, et des stagiaires entre eux d’autre part.
Ainsi nous offrons à nos stagiaires une multiplicité de supports à télécharger en amont, pour répondre aux possibilités de chacun à saisir et s’approprier la méthode.
La théorie est de fait mieux assimilée et les cours permettent alors de l’expérimenter par des partages et des jeux de rôle et de la vivre à travers des pratiques.
Dès la première année, des séances de sophrologie sont également disponibles sur différents supports pour permettre à chacun de s’approprier la méthode et ainsi avoir un retour très formatif lorsque les étudiants animent eux-mêmes les séances.
C’est donc une pédagogie pyramidale, interactive et dynamique.
Oui, et il nous semble à l’ESSA que c’est très adapté à la méthode sophrologique, je dirais même que cela permet de l’incarner !
Comment faites-vous pour demeurer innovant dans votre processus pédagogique ?
Le processus pédagogique est un axe central de l’enseignement de l’ESSA. Il est très évolutif et régulièrement analysé, ce qui permet de définir des axes d’amélioration en collaboration avec toute l’équipe et de rester innovant.
Tous nos formateurs sont audités tous les ans et nous utilisons aussi des enquêtes de satisfaction pour nourrir une réflexion partagée et améliorer notre pédagogie.
C’est effectivement une approche de nature à intéresser nos lecteurs ! Que pouvez-vous nous dire du « courant » sophrologique de l’ESSA ?
Notre empreinte sophrologique est double et s’articule autour de deux axes :la relation d’aide, qui représente 25% du temps total de formation et la discipline phénoménologique.
Ainsi nos stagiaires apprennent notamment à travailler à partir des phénodescriptions, à les accueillir et les exploiter comme un matériau utile à la progression des personnes qui consultent.
Outre le cycle fondamental, proposez-vous des spécialisations ?
Oui.
Nous proposons tout d’abord un cycle supérieur permettant de vivre et d’explorer la sophrologie dans sa dimension existentielle, mais aussi de mieux intégrer la posture du sophrologue et de bénéficier d’outils supplémentaires avec des applications à différents champs professionnels dont la cancérologie ou la gérontologie par exemple.
Je me permets d’apporter un complément d’information utile sur votre cycle existentiel, à savoir qu’il intègre aussi une formation en psychogénéalogie et un enseignement au rêve éveillé.
C’est exact ! Je vois que vous avez vos sources, Judith !
Nous proposons aussi 6 formations de spécialisations :
- Spécialisation en sophrologie appliquée aux troubles émotionnels,
- Spécialisation relation d’aide en Sophrologie,
- Spécialisation en sophrologie appliquée à l’enfance et l’adolescence,
- Spécialisation de praticien en méditation de pleine conscience,
- Spécialisation en sophrologie appliquée à l’entreprise avec un cursus de 10 jours permettant de savoir accompagner les managers et les collaborateurs du monde de l’entreprise.
- Spécialisation MINDUP Sport pour l’accompagnement des sportifs.
Cette formation sera d’ailleurs présentée lors d’un prochain colloque pour les 100 ans de la Fédération Française de Tennis, étant moi-même une ancienne joueuse de tennis.
C’est effectivement d’une grande richesse.
Récemment, j’ai vu l’un de vos posts sur les réseaux sociaux pour une conférence gratuite et ouverte à tous les sophrologues. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui, merci de me donner la parole sur ce sujet qui me tient à cœur !
Je pourrais dire qu’après l’ESSA il y a encore l’ESSA, à travers des conférences gratuites sur différents thèmes sophrologiques, le sport par exemple ou tout récemment « communication non violente et posture professionnelle ».
Il est à noter que ces ateliers sont ouverts à tous les sophrologues de façon gratuite pour eux.
En investissant dans ce type d’action, notre objectif est de permettre aux sophrologues une actualisation de leurs connaissances en vue de répondre à leur besoin de professionnalisation.
Dans ce même objectif, nous organisons divers événements : rencontres avec des auteurs, rencontres avec des sophrologues installés via le Réseau professionnel National des sophrologues
Dans notre vision, la sophrologie est une discipline à part entière mais c’est aussi une posture professionnelle que l’on apprend et que l’on adopte.
Anne, merci pour cet entretien d’une grande richesse qui ne manquera pas, j’en suis sûre, de passionner nos lecteurs !
Cette rencontre se termine immanquablement par un mot de la fin, c’est ma tradition 😊.
Quel est le vôtre ?
Je voudrais parler de l’importance de prendre soin de soi en tant que sophrologue et de demeurer humble, en acceptant d’apprendre sans cesse, dans un concept d’egobienveillance à savoir prendre soin de moi pour prendre soin des autres.
Anne ALMQVIST, je vous remercie.
Interview réalisée par Judith Dumas
Pour découvrir l’ESSA : www.essasophro.com/