Sophrologie et créativité
L’année se termine.
La décrire d’un seul mot serait la réduire à une seule couleur.
Si vous pouviez la peindre, quelles nuances choisiriez-vous pour les joies et les peines, les rencontres et les séparations, les doutes et les réussites ?
Vivre, c’est explorer le chromatisme de la vie, apprendre à varier les couleurs, les combiner et créer des nuances nouvelles, inventer sa propre technique, trouver son style personnel.
Je dis souvent aux personnes en séances que nous sommes tous des artistes, nous écrivons tous des poèmes, les poètes le font avec des mots, chacun son art, chacun son talent.
Trouvez l’artiste que vous êtes, improvisez, réinventez, encore et encore…
Faites comme votre corps, lui qui est l’expert en la matière ; en permanence il s’adapte, s’organise, se tend vers l’équilibre, aspire l’harmonie, se régénère.
À chaque respiration il se réinvente et vous devenez différent, quelqu’un qui vous ressemble davantage.
Redécouvrez en vous la capacité de voir de la magie dans l’ordinaire ; cette compétence renforcera votre résilience.
Choisissez dans votre palette de belles couleurs pour mémoriser ce qui vous a fait grandir, inspiré, ce qui vous a rapproché encore d’un pas, de vous-même.
Thérapeutes des autres, patients de nous-mêmes nous avons en nous les connaissances secrètes, les ressources intérieures, qui, guidées par l’intelligence de l’âme, continuent à nous nourrir et nous reconnectent à tout le vivant.
Je vois dans le travail de sophrologue un rôle noble à remplir – accompagner la personne vers la découverte de son harmonie changeante, vivante, où les pensées s’accordent avec les sensations, où les savoirs sont animés par la créativité, où la proprioception stimule un regard neuf, où le corps éveille l’esprit et enseigne la pleine conscience.
Restons présent à l’expérience de la vie car nous dotons d’énergie tout ce que nous faisons en pleine conscience.
En agissant d’une manière automatique nous privons nos actes de vie.
En mettant une part de soi dans ce qu’on fait : dans un regard, un toucher, un mot qu’on écrit, nous œuvrons à l’ouverture du monde dont chacun de nous fait partie intégrante.