1 thème, 6 questions, 3 sophrologues
Transmettre – Marie-Andrée Auquier
Le cœur battant de cette rubrique est dans le titre : un thème cher à la philosophie de notre métier est choisi ; 6 questions sont posées en forme de fil conducteur ; 3 sophrologues y répondent + 1 membre du conseil d’administration de la SFS.
Pour ce premier thème de l’année, Marcella a cette fois choisi Transmettre
Dr Marie-Andrée AUQUIER, médecin acupuncteur, homéopathe, micro-nutritionniste et sophrologue
Quelle est ta définition tout à fait personnelle de la « transmission » ?
Tout d’abord un mot qui me tient à cœur « mission ». Un mot comme un élan, comme une évidence… Une finalité… Une façon d’être au monde, comme un devoir aussi à remplir… Qui me donne de la verticalité, de la dignité.
Un préfixe « trans », qui offre l’horizontalité à la mission. C’est l’ouverture aux autres, comme une éclosion du savoir qui peut s’étendre, comme des ronds dans l’eau, pour aller aux confins de l’infini…
Qu’est-ce qui t’as été transmis personnellement et qui a plus ou moins changé le cours de ton existence ?
D’abord la vie, il y a 60 ans. Un immense cadeau que m’ont fait mes parents. L’amour de la nature et des animaux de par mon enfance à la campagne. Et puis mes « maîtres » à l’école qui m’ont permis de laisser émerger mes capacités, mon professeur d’acupuncture Jean-Claude Darras qui m’a initié aux concepts de l’énergie, Patrick-André Chéné qui m’a permis de transmettre la vie à mes 3 enfants, d’accoucher aussi de mes livres et des cours à l’académie de sophrologie.
Transmettre oui mais transmettre quoi ? Qu’as-tu personnellement envie de transmettre dans ta pratique de sophrologue et dans ta vie en général ?
J’ai envie de transmettre ce que l’on m’a transmis. Comme une grande chaîne dont je ne suis qu’un maillon. J’ai envie d’être un passeur d’histoires de vie, de terpnos, de regards. J’ai envie de transmettre ce qui est trop grand en moi et qui déborde de mon corps, comme l’Amour, la Bienveillance, l’Authentique.
Si la transmission était symbolisée par un objet lequel choisirais-tu et pourquoi.
Un parchemin, parce que ça vient de loin, c’est de l’écrit, parfois crypté, à décoder et que dedans il y a « chemin ».
Quel mouvement sophro proposerais-tu pour symboliser le verbe « transmettre » ?
Le mouvement de manence depuis le point d’intégration du mégasystème, le nombril, vers la posture d’ouverture du 4° degré, les pieds sur la terre, les mains vers le ciel, la posture où je deviens ce trait d’union entre le ciel et la terre.
Je (te) transmets tu (leur) transmets elles-ils (leur) transmettent…
Construis un texte court en utilisant le verbe « transmettre » au temps de conjugaison de ton choix en y accolant un nom ou des noms. Laisse-toi aller à la liberté de la créativité.
J’ai eu la chance de tant recevoir, que je me sens comme un réceptacle infini dans lequel je peux puiser à tout moment pour transmettre maintenant. Quand je transmets, c’est comme si je transvasais ce réceptacle chez ceux qui sont avides de le recevoir, comme si je débordais de l’espace-temps pour créer du lien entre le présent, le futur et le passé…