1 thème, 6 questions, 3 sophrologues
Verticalité – Claude Chatillon
Le cœur battant de cette rubrique est dans le titre : un thème cher à la philosophie de notre métier est choisi ; 6 questions sont posées en forme de fil conducteur ; 3 sophrologues y répondent + 1 membre du conseil d’administration de la SFS.
Marcella a cette fois choisi Sophrologie et Verticalité
Claude CHATILLON, sophrothérapeute, présidente de la S.F.S.
Qu’est-ce que signifie la verticalité pour toi ?
La Verticalité m’évoque en tout premier lieu l’étirement, l’élévation, « dresser son corps, le redresser », cette posture corporelle engage le psychisme vers le haut.
La verticalité est inscrite dans le programme du développement embryonnaire, le bébé puis l’enfant va devoir la conquérir, l’horizon s’ouvre à nous, la verticalité nous permet de porter le regard plus loin, plus haut.
Qu’est-ce qui te donne le sentiment d’être un être vertical ?
Le fait de pouvoir, quelles que soient les circonstances, me sentir en accord avec ma conscience.
Quelle est la place de la verticalité dans ta pratique ?
Constamment présente dans la mesure où, lors de chaque entretien ou pratique j’essaie de mobiliser les capacités de résilience et de ressources propres de chaque personne, même enfouies profondément.
Comment transmettre la notion de verticalité ?
En étant soi-même au clair avec sa propre verticalité et le sens qu’on lui donne.
Une petite histoire vraie qui parle de « verticalité » ?
L’histoire d’un homme qui au regard des critères communs de notre éducation apparaissait comme « tordu », une épaule et un bras plus haut que l’autre et le dos plié, resserré vers l’avant, qui pensait que la sophrologie lui ferait du bien, on le lui avait dit en tout cas.
Lors de la pratique de RD 1, à l’observation toujours selon nos critères induits, il apparaissait à nos yeux droit et équilibré au niveau des épaules et des bras, mais… il n’a pas aimé la sophrologie car lui, lors des exercices il se sentait tout tordu …
Verticalité relative donc, elle est pour chacun ce qu’il en ressent.
Un geste précis, une astuce, un mouvement, une technique sophro que tu pourrais relier à la technique de la verticalité.
Un geste sophro : étirements des bras paumes ouvertes vers le haut.
Un mouvement que je peux proposer, se recroqueviller sur le sol puis en inspirant dérouler doucement son corps, se mettre debout, étirer alors le dos et les bras vers le haut, paumes ouvertes.
Et pour conclure, la verticalité aujourd’hui est assez malmenée. On regarde plus à droite et à gauche, donc à l’horizontal, en cherchant à être les mêmes vers une sorte de norme, que vers le haut à la verticale de soi, qui nous permet cependant d’aller vers sa singularité, vers l’authentique de soi.