Le réseau des écoles - Institut Cassiopée
Je rencontre aujourd’hui Sandra STETTLER, fondatrice avec son époux Olivier de l’institut CASSIOPEE, crée en juin 2000.
Cette école est installée dans une somptueuse maison nichée au cœur d’un jardin arboré et située à Chatou dans le 78.
Fort de ses 22 ans d’existence, l’institut CASSIOPÉE propose actuellement 8 formations aux métiers de l’accompagnement et du bien-être et 64 spécialisations.
Sandra, voulez-vous nous raconter votre parcours ?
Oui, volontiers, Judith.
Inspirée par les sciences humaines et sociales, je me suis tout d’abord formée à la psychologue clinique, psychologie de l’enfant et du travail à la faculté de Nanterre.
Immédiatement après mes études, j’ai souhaité bénéficier d’un outil psycho corporel et c’est pourquoi j’ai suivi une formation en sophrologie auprès de Patrick André CHÉNÉ (1).
J’ai toujours eu une appétence particulière pour les enfants, aussi, en parallèle de mes études, j’ai passé le concours d’institutrice et j’ai exercé ce métier tout en obtenant une dérogation afin d’ouvrir mon cabinet de consultation en psychothérapie.
C’est un parcours de passionnée que vous nous exposez là ! À quel moment l’enseignement vient-il ajouter une corde supplémentaire à l’harmonie de votre harpe ?
C’est Patrick-André CHÉNÉ qui m’a tout d’abord sollicitée pour créer une spécialisation « Sophrologie de l’enfant », que j’ai longtemps animée.
Puis, à sa demande, je suis intervenue sur le cycle fondamental. Au total nous avons collaboré pendant 7 ans.
Comment en êtes-vous venue à une approche plus large et résolument holistique ?
En 1993 j’ai fait la rencontre de Jean-Pierre Willem (2) au sein de la faculté libre de médecine naturelle et d’ethnomédecine.
Sur son invitation, j’y ai créé la chaire de Sophrologie.
Toutefois, de nombreux étudiants venaient me solliciter au regard de mon cursus en psychologie afin de mieux comprendre le fonctionnement des personnalités humaines et c’est ainsi que m’est venue l’idée d’une formation en relation d’aide, que Jean-Pierre Willem a refusé de mettre en place.
C’est ainsi qu’a germé l’idée de fonder l’institut CASSIOPÉE ?
Oui ! Sur la foi d’une conviction profonde, celle de l’art de soigner le tout dans une approche globale de l’être.
Quel cursus avez-vous bâti à partir de cette approche ?
Initialement, Olivier et moi avons mis en place un cursus de thérapie holistique et, lors de cette première année d’essai, les étudiants se sont formés tout à la fois en Massage bien-être, Relation d’aide, Énergétique et Sophrologie.
Toutefois à la fin de la première année, cela apparaissait trop compliqué à beaucoup d’étudiants de passer d’un univers à l’autre.
Olivier et moi avons donc décidé de scinder les formations, mais toujours dans une approche globale.
C’est ainsi que sont nées 4 de vos formations complètes sur les 8 formations métiers actuellement proposées ?
Oui, tout à fait. Nous avons également proposé dès l’origine des week-ends d’intégration permettant de traiter uniquement des études de cas.
L’aventure était partie ! Comment s’est-elle ouverte à d’autres spécialités telles que l’hypnose, la réflexologie plantaire, l’art-thérapie ou encore les réflexes primitifs ?
Cela a toujours été à la demande des stagiaires, dans le respect de leurs besoins de formation.
Sandra, parlez-nous de votre lieu tant il est paisible et propice à l’apprentissage ! À quel moment vous y êtes-vous installés ?
Au démarrage, nous donnions cours sur Paris dans le quartier du Sentier mais, rapidement, les enseignants et les stagiaires ne se sont pas sentis en adéquation dans cet environnement avec ce qui était transmis.
Après y avoir réfléchi, nous avons cherché un lieu plus adéquat à l’intégration des pratiques et à la cohésion d’équipe.
C’est ainsi que nous avons longuement cherché, de l’est à l’ouest parisien, sur le trajet de la ligne A du RER car elle est roulante en semaine et en week-end.
Vous cherchiez la synchronicité d’une rencontre entre votre projet et un lieu, en somme ?
Oui ! Sourire. Et ce fut à Chatou. Un véritable coup de foudre pour cette grande maison aux belles énergies, entourée de verdure.
Nous nous y sommes immédiatement projetés et avons dû faire preuve de persévérance… Et après 14 refus bancaires, nous avons finalement pu obtenir un accord et nous y installer !
Il est vrai que ce lieu, les sculptures qui l’ornent et les énergies qui s’en dégagent invitent à la sérénité et à l’ouverture des consciences !
Je suis heureuse que vous l’ayez ressenti car c’est exactement ce qui nous a animé au moment de notre installation, à savoir transmettre en conscience, par le choix d’un lieu mais aussi d’une logistique et de méthodes pédagogiques adaptées ! Nous avons conçu CASSIOPÉE comme un véritable écosystème permettant à l’apprenant de se dédier à l’apprentissage.
Comment cet écosystème s’organise-t-il ? Racontez-nous.
Nous mettons à disposition dans ce lieu des salles de cours, de repos et de pratique.
Une librairie et une boutique sont également intégrées dans nos locaux pour les besoins des étudiants.
Le lieu propose aussi une restauration biologique et végétarienne préparée dans nos cuisines sur place.
Ainsi, pour le déjeuner, il suffit de passer commande en ligne la veille.
Il me semble qu’il y a aussi des pauses gourmandes ?
Oui, avec thé, café et tisanes à disposition ainsi que des fruits et biscuits bio.
C’est effectivement un véritable écosystème entièrement mis à disposition de l’apprenant ! Quelle est votre approche au plan pédagogique ?
Notre pédagogie est basée sur la dynagogie, autrement appelée pédagogie positive humaniste et basée sur les travaux de Carl ROGERS.
Pourquoi ce choix ?
Nous voulions absolument sortir de la relation sachant – apprenant qui peut facilement devenir une relation dominant – dominé.
Pour effacer ce dénivelé et autoriser une véritable progression, nous souhaitions que chacun soit acteur de son propre apprentissage.
Ainsi, tous nos enseignants sont formés pour avoir un regard positif sur les apprenants, notant d’abord les points forts puis ensuite les points d’amélioration.
Chaque cursus métier comporte en outre un cours de méthodologie pour apprendre à apprendre.
Combien de formateurs comptez-vous ?
Notre équipe pédagogique compte 35 formateurs indépendants. Tous bénéficient d’une dizaine d’années d’expérience clinique et pédagogique en moyenne.
Pour être intégré à l’équipe pédagogique, chaque formateur doit être en exercice depuis au moins 3 ans. Il est d’abord assistant-enseignant pendant 2 ans avant d’accéder à un enseignement autonome.
Vous-même, Sandra, exercez depuis combien d’année ?
Je reçois en consultation depuis 38 ans.
Ma conviction profonde repose sur la nécessité de transmettre une déontologie véritablement incarnée, fondatrice du rapport à l’Autre et à Soi, par le développement des consciences individuelle et de groupe.
Sandra, vous le savez, cette rubrique se termine immanquablement par un mot de la fin (sourire). Quel est le vôtre ?
Je souhaite à chacun de se réaliser pleinement dans sa vie, transformant ses rêves en réalité et contribuant tel le colibri à aider les autres à sa manière avec sa personnalité et ses convictions. Dans la tolérance et le respect des différences.
Interview réalisée par Judith Dumas
Pour découvrir l’Institut Cassiopée Formation : www.cassiopee-formation.com
1. Docteur Patrick-André CHÉNÉ, gynécologue, fondateur de l’Académie de sophrologie de Paris. Proche de CAYCEDO dont il a théorisé la pensée. Ardent défenseur de la sophrologie en France, PA CHÉNÉ est décédé le 6 juin 2021.
2. Ancien médecin et chirurgien itinérant, JP WILLEM a réalisé des missions dans diverses zones de conflit en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, entre 1960 et 1980. Fondateur de l’ONG humanitaire internationale Médecins aux pieds nus en 1987, il crée la Faculté libre de médecines naturelles et d’ethnomédecine en 1986. Auteur de 45 ouvrages sur ses missions de médecin de guerre et sur l’ethnomédecine et les remèdes naturels, il est radié de l’ordre des médecins en 1987.